Chien peureux ou anxieux : le comprendre et l'aider à s'apaiser

Chien peureux et anxieux : le comprendre et l'aider à s'apaiser

Votre chien a peur de tout : des poubelles, des feux d’artifice ou des coups de fusil, des voitures, des cyclistes ou des joggers, des chats ou des autres chiens ?

Vous n’osez plus le sortir car il devient ingérable dans ces situations et c'est devenu votre quotidien !

Un chien peureux ou un chien anxieux peut représenter un véritable défi pour sa famille humaine.

Les comportements craintifs peuvent être liés à divers facteurs, tels qu’un passé traumatique, un manque de socialisation ou encore une prédisposition génétique.

Cependant, il est possible d’aider son compagnon à surmonter ses peurs et à devenir plus serein dans la grande majorité des situations.

Pourquoi un chien est-il peureux ou anxieux ?

Un certain nombre de facteurs peuvent expliquer ses comportements.

Facteurs génétiques et prédisposition raciale

Certaines races de chiens sont naturellement plus sujettes à l’anxiété que d’autres. Les chiens de berger, comme le Border Collie, ou certains chiens de chasse, comme le Beagle, sont parfois plus sensibles aux bruits et aux nouvelles situations.

Expériences traumatiques

Un chien ayant vécu des expériences négatives, comme l’abandon, la maltraitance ou un accident, peut développer une peur excessive face à certaines situations.

Manque de Socialisation

Un chiot qui n’a pas été suffisamment exposé à diverses situations dans ses premières semaines de vie peut grandir avec des peurs irrationnelles.

Causes Médicales

Certaines pathologies, comme des troubles neurologiques ou des douleurs chroniques, peuvent engendrer de l’anxiété chez le chien. Une visite chez le vétérinaire est essentielle pour éliminer toute cause médicale.


Signes et manifestations de l’anxiété chez le chien

Un chien peureux ou un chien anxieux exprime son mal-être de différentes manières :

  • Comportements d’évitement : il fuit certaines situations ou personnes.
  • Hyper-vigilance : il est constamment en alerte et sursaute au moindre bruit.
  • Destruction : il mâchouille les meubles ou gratte les portes lorsqu’il est laissé seul.
  • Gémissements et aboiements excessifs.
  • Problèmes digestifs : diarrhée, vomissements liés au stress.
  • Tremblements et halètements sans raison apparente.

Comment aider un chien peureux à gagner en confiance ?

Des solutions selon la gravité du problème

Tout dépend l'importance du problème et la nature des peurs.

Il n’en va pas de même pour des peurs ciblées que pour des phobies et des peurs très sévères ou multiples.

L’amélioration, voire la résolution du problème, ne pourra se faire, dans les cas les plus graves, qu’avec un long travail d’habituation, de désensibilisation et de contre-conditionnement.

Ces méthodes varient en intensité, en répétition et en longueur, selon la gravité du problème initial, mais aussi selon les chiens, leurs profils émotionnels, le temps qu’on y consacre, l’environnement dans lequel il vit, le type de relation avec sa famille humaine...

Le plus souvent, il conviendra de se faire accompagner par un bon professionnel : vous avez, en cliquant ici ceux que je vous recommande.

Créer un environnement serein

L’environnement joue un rôle crucial dans le bien-être d’un chien anxieux. Voici quelques conseils :

  • Lui offrir un espace sûr où il peut se réfugier en cas de stress.
  • Éviter les bruits forts, les cris, les mouvements bruques ou les situations stressantes.
  • Maintenir une routine stable pour lui permettre de se détendre.

Différentes techniques de thérapies cognitivo- comportementales : TCC

Ces méthodes permettent d’habituer progressivement un chien peureux à ce qui lui fait peur :

  • Exposition progressive : présenter lentement le stimulus effrayant à une intensité réduite.
  • Association positive : donner des friandises ou des caresses lorsqu’il est exposé à la situation redoutée. (c'est, à mon sens, l'un des seuls cas où l'utilisation des friandises est intéressante pour favoriser la relation et surmonter les peurs).
  • La technique de l’habituation : elle consiste à apprendre à un individu à réduire, voire supprimer sa réponse lorsqu’il est soumis à une certaine stimulation. L’animal s’habitue et cesse progressivement d’y réagir.

Par exemple : un chien a peur de passer devant des poubelles. On y passera plusieurs fois par jour en gardant une distance confortable pour lui permettre de s'y habituer peu à peu. A force de les voir, il va finir par ne plus y réagir.

  • La désensibilisation progressive : ici on expose l’animal, graduellement, à ce qui l’inquiète jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de signe d'inquiétude.

En reprenant l'exemple : On passera plusieurs fois par jour devant les poubelles en commençant à passer très loin et en s'en rapprochant régulièrement au fur et à mesure des passages. On adaptera la distance en fonction des signes d'anxiété et on raccourcira la distance lorsque le chien ne montrera plus de signe de stress (précipitation, accélération du pas, évitement ou signe de panique). On reproduira des étapes jusqu'à pouvoir passer tout près.

Il est indispensable de ne pas brûler les étapes, sous peine de régresser ou d’aggraver la crainte du départ.

  • Le contre-conditionnement : Une fois la désensibilisation effectuée, on associe l’élément inquiétant à une expérience agréable.

Exemple : avec des friandises ou son jouet préféré, on félicitera le chien tout au long du passage dans la zone des poubelles : bientôt il associe le trajet à cet endroit au moment positif qui en découle pour lui.

  • L’utilisation du renforcement positif : récompenser les comportements calmes permet de renforcer son assurance.

Ignorer les comportements de peur pour ne pas renforcer son anxiété.

ATTENTION : Rassurer un chien qui a peur revient à lui envoyer un message qui le conforte dans sa peur ( il interprète qu'il est félicité d'avoir peur !)

L'importance de l'exercice et de la stimulation mentale

Un chien qui dépense son énergie physique et mentale est moins enclin à développer des comportements anxieux.

  • Promenades régulières : varier les environnements pour habituer le chien à différentes situations.
  • Jeux d’intelligence : utiliser des jouets interactifs pour l’occuper.
  • Activités apaisantes : comme le pistage ou l'agility. On peut aussi cacher des objets dans le jardin et lui faire chercher.

Recours à des produits naturels et médicamenteux

Certains chiens nécessitent un soutien supplémentaire pour calmer leur anxiété. On peut envisager :

  • Les Fleurs de Bach : les Fleurs de Bach sont des préparations naturelles (élixirs floraux) qui permettent d'équilibrer les émotions excessives. Elles sont très utiles dans de nombreuses situations et particulièrement lors de situations qui peuvent générer du stress, de l'anxiété ou des peurs ciblées ou généralisées. Il faut prendre le temps de bien identifier les émotions excessives afin de donner le bon mélange de fleurs parmi les 38 existantes. Pour préparer le mélange adapté pour son animal, il est important d’avoir un minimum de connaissances sur le sujet. Je propose une formation pour vous aider à bien choisir les fleurs car on me dit souvent que ça ne fonctionne pas. Or, quand je demande quelles fleurs ont été données, très souvent ce ne sont pas les bonnes fleurs.

Si vous êtes intéressé pour vous former dans ce domaine, vous pouvez voir le programme que je propose en cliquant ici : programme Fleurs de Bach

  • Pheromones apaisantes (diffuseurs, colliers).
  • Compléments alimentaires tels que l’excellent produit : CILI Serenity.
  • Médicaments vétérinaires en dernier recours si l’anxiété est sévère et que les autres solutions ne suffisent pas.

Dans les cas que j'ai personnellement accompagnés, le recours à des médicaments vétérinaires n'a jamais été indispensable. Le plus souvent, ces médicaments masquent le problème mais ne le règlent pas puisqu'on agit sur les symptômes et non sur la cause.

A NE SURTOUT JAMAIS FAIRE

  • Forcer les choses : laissez l'animal avancer à son rythme. S'il montre des signes de peur, revenez à l'étape précédente et recommencez la progression plus doucement afin de garantir une évolution sereine.
  • Aller trop vite : ne brûlez pas les étapes...

L'importance du rôle de la famille humaine

La famille humaine joue un rôle clé dans l’évolution de son animal. Le chien a confiance en sa famille qui est son repère sécurisant et rassurant.

La meilleure façon de se comporter est donc de garder son calme lorsque l’on observe l’inquiétude de son chien.

S’il ne constate aucune réaction inhabituelle, il enregistre qu’il n’y a pas de raison de paniquer puisque les membres de sa famille ne manifestent aucun signe d'inquiétude.

Les peurs « légères » se résolvent alors assez facilement, notamment par la répétition des situations anxiogènes en les banalisant et la neutralité des membres de sa famille.

Un chien anxieux a besoin d’un référent humain patient et rassurant.


Quelques conseils clés :

  • Ne jamais forcer un chien à affronter sa peur brusquement.
  • Toujours récompenser les comportements positifs et ne jamais punir les réactions de peur.
  • Apprendre à lire le langage corporel du chien pour anticiper ses réactions.
  • Se faire accompagner par un bon comportementaliste pour définir avec lui l'évolution à mettre en place.


Un chien peureux ou chien anxieux a besoin d’attention et de patience pour surmonter ses craintes.

Comprendre les causes de son anxiété et mettre en place des solutions adaptées permet d’améliorer son bien-être.

Avec du temps, de la patience, une approche adaptée et parfois l’aide d’un bon comportementaliste animalier, il est tout à fait possible de permettre à un chien anxieux de retrouver confiance en lui et de mener une vie sereine.

Si votre compagnon présente des signes de peur, n’hésitez pas à consulter pour un accompagnement personnalisé.

Liste des professionnels certifiés en cliquant ici

SAS Académie La Force

59 rue de Ponthieu

75008 PARIS

06 20 54 56 48

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